Y comme Ypres (Bataille)
Beaucoup d'entre nous on connu dans leur entourage, dans leur village, un ancien combattant aux poumons ravagés par les gaz.
Un médecin de bataillon témoigne :
Nous vîmes avec stupeur accourir vers nous des hordes sans chefs qui fuyaient. Des régiments entiers avaient jeté leurs armes, tournaient le dos à l'ennemi... On çriait « Sauve qui peut ! Nous sommes perdus ! » Des hommes se roulaient à terre, convulsés, toussant, vomissant, crachant le sang. Et une terrible odeur, charriée par le vent, entra dans nos narines. La panique était extrême ; on traînait ces blessés ; des agonisants se jetaient à terre et râlaient ; les fuyards les plus pressés marchaient sur leurs corps... Nous étouffions dans un brouillard de chlore. J'avais trempé d'eau mon mouchoir et le tenais devant ma bouche et mon nez. Je montai sur un talus, autant pour chercher l'air que par curiosité. D'un bout de l'horizon à l'autre, le ciel était opaque, d'un vert étrange et sinistre.
Dans mon arbre :
Arthur MILLOT (1884-1918) Né à Clary. époux de Hortense BOURLET.
« Sapeur Pionnier d’un dévouement et d’un courage à toute épreuve. Le 26 septembre à été gravement intoxiqué en assurant le ravitaillement en munitions sous un bombardement des plus relevé. »
Décédé à l’Ambulance 13/20 stationné à la Veuve canton de Chalons s/Marne le 28/09/1918 suite de blessures de guerre. Mort pour la France. Son dossier médical précise bien "ypérite" comme cause de décès. ( Source Philippe Bourlet).
D''autres patronymes m'ont été suggérés par des internautes mais leurs fiche matricule, visible sur le site des Archives du Nord, ou sur Memoire des Hommes ne validaient pas l'information. Amis de Bertry Clary, Montigny ou Troisvilles, pouvez continuer à m'envoyer des informations sur votre aïeul engagé dans la grande guerre.
Date de dernière mise à jour : Mar 29 nov 2022
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