Marcel Barbeault
Le tueur de l'ombre
Eh oui ! On se marre, on se régale de trouver certains personnages au milieu de nos lointains ancêtres, fiers d'avoir trouvé celui qui correspond à la citation "Nous descendons tous d'un roi ou d'un pendu" C'est beaucoup moins drôle lorsqu'il s'agit de contemporains. Amis généalogistes blogeurs mortifiés par une "tare" familiale, voyez cette publication comme un article à visée thérapeutique.
Portrait robot
(établi d'après un témoin oculaire en 1975)
Marcel Henri BARBEAUT, né le 10 août 1941 à Liancourt (Oise), est un tueur en série qui a sévi dans les alentours de Nogent-sur-Oise dans les années 1970.
Il est probablement l'auteur de huit meurtres de femmes et d'un homme. Ses crimes avaient toujours lieu le soir ou tôt le matin d'où son surnom de « Tueur de l'ombre ».
Fils aîné d'un père conducteur de locomotive à vapeur et d'une mère travaillant dans le textile, il quitte l'école très jeune après avoir raté son certificat d'études primaires. En 1957, il est engagé dans les ateliers mécaniques des « Établissements Rivière » de Creil, en tant que "chauffeur de rivets".
À sa majorité, le 13 décembre 1960, il s'engage dans l'armée. Mobilisé durant la Guerre d'Algérie il fera son temps comme brancardier. Il recevra la croix de la valeur militaire pour ses états de service. À son retour, il retourne à l'usine Rivière. Il en partira quelques années plus tard pour occuper un emploi d'ouvrier spécialisé chez Saint-Gobain. Ses collègues parleront de lui comme d'un homme renfermé, voire frustre, mais d'un "brave type". Un seul le qualifiera de violent.
Ce timide, grand, bien bâti et sportif, il n'a aucune peine à séduire celle qui deviendra, en 1964, son épouse et la mère de ses deux fils Josiane VANDEPONSELLE.
Sa vie bascule en 1968 : Sa mère, Micheline, meurt dans ses bras des suites d'un cancer.
Puis son frère Jean Louit succombe à un accident de voiture en 1972. Pour finir c'est Roger, autre frère, qui se suicide en se jetant sous un train en 1974. Cette année-là Marcel sera arrêté et condamné à un mois de prison pour cambriolage.
Cette succession d'événements semblent être la clés de sa plongée dans le crime et la violence.
Le 10 janvier 1969, il commet son premier crime sur Françoise LECRON, épouse d'un ingénieur de Saint-Gobain : la jeune femme reçoit une balle de carabine alors qu'elle est occupée dans sa cuisine, heureusement elle ne sera que blessée. C'est le début d'une succession d'agressions accompagnées le plus souvent de rites à connotation sexuelle jusqu'en janvier 1976...
Pendant toute l'année les rumeurs les plus folles circulent dans la région, on soupçonne, on dénonce tel ou tel. Mais un coup de fil anonyme à la police finit par orienter leurs investigations. BARBEAULT est arrêté fin 1976. Il nie en bloc. Oui !il a volé, cambriolé, mais non! il n'a jamais tué personne.
Au terme de cinq années d'instruction, le procès débute le 25 mai 1981. Les experts psychiatriques ayant conclu que l'inculpé n'était ni psychopathe ni psychotique, dans un réquisitoire de plus de quatre heures, l'Avocat Général réclame la peine de mort. Cependant les jurés lui concèdent des circonstances atténuantes. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité le 10 juin 1981.
Il niera toute sa vie être l'auteur des assassinats.
Marcel BARBEAULT est toujours incarcéré à la prison centrale de Saint-Maur, dans l'Indre, n'ayant bénéficié d'aucune remise de peine. Il y est bibliothécaire.
Mon cousinage lointain est détaillé ci-dessous. Il s'explique par mes liens avec la branche LOUVET d'Allainville dans l'Aisne.
Vous pourrez retrouver l'arbre sur Geneanet ICI
Profession "chauffeur de rivets" :
La pose de rivets à chaud est une technique d'assemblage de structures métalliques essentiellement utilisée au XIXe siècle, avant l'apparition des soudures modernes. Cela consistait à introduire, dans un trou préalablement fait dans les tôles à assembler, un cylindre ayant une tête arrondie, chauffé au rouge, puis à écraser la partie sans tête de manière à « agrafer » les tôles.
Cette technique permettait la construction de charpentes, de ponts et autres ouvrages d'art comme la tour Eiffel. Très utilisée également dans la construction navale, elle avait une faiblesses majeure : les éventuelles infiltrations d’eau entre les tôles, entre les rivets, pouvaient amorcer un phénomène d’oxydation locale qui fragilisait l'ensemble.
On se demande aujourd'hui si le rapide naufrage du Titanic ne trouve pas sa cause dans la mauvaise qualité des rivets en fer, alors qu'auraient dû être utilisés des rivets en acier.
Date de dernière mise à jour : Dim 05 sept 2021
Commentaires
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- 1. Catherine Livet Le Mer 08 sept 2021
Quelle histoire ! -
- 2. Christiane Bruneau Le Sam 04 sept 2021
Hé bien , tu m'en diras tant !!!!! :)
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