Marc Lenglet x Gabrielle Fruit
Cet article a été écrit en 2015, c'était le tout début de mon blog. Je ne maîtrisais pas encore l'écriture, que j'ai appris à travailler à travers des groupes. Je ne dominais pas non plus l'utilisation du serveur hébergeur e-monsite.
Bien qu'ayant tenté quelques modifications infimes, je sollicite votre indulgence pour l'écriture maladroite, et la présentation brouillonne.
4 Août 1923
Marc Lenglet et Gabrielle Fruit se marient à Bertry. Ils deviendront mes grands-parents paternels.
Habitant le même village, ils se sont toujours connus et semblent être tombés amoureux assez jeunes. Ils ont commencé à échanger des cartes postales dès 1919. Mais, bien sûr, il n'était pas question d'épousailles avant le retour de l'armée.
En février 1922 , ils ont probablement officialisé leurs fiançailles, c'est l'occasion d'une double séance photographique, lors d'une permission.
Marc Adolphe Théophile Lenglet,
est le fils unique d' Adolphe Lenglet (mon arrière-grand-père, ne pas confondre avec mon papa) et de "Sophie" Adolphine Pruvot.
Lorsqu'il naît le jeudi 25 avril 1901, son père déjà âgé de 40 ans et sa mère, 39 ans, sont fous d'inquétude et de bonheur. Ils n'y croyaient plus. Le couple marié depuis plus de dix ans a fait trois tentatives infructueuses qui ont abouti à une fausse couche et deux enfants mort-nés, en 1890 et 1898.
Ces grossesses ont lourdement impacté la santé de Sophie. "Un enfant, une dent", est alors un dicton très répandu. la pathologie de Sophie est plus grave, elle souffre d'une ostéoporose sévère, qu'on appelait alors déminéralisation. Des fractures successives et un tassement vertébral vont la tenir clouée dans un fauteuil. On ne connait pas alors de médicament qui freine la perte osseuse. Sophie ne pas tenir son enfant dans ses bras, ni vaquer aux tâches ménagères.
Mon grand père sera élevé par sa marraine, dont j'ignore le nom. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas. Ainsi je me demande bien pourquoi il pose, ci-dessous chez un photographe nommé Herdhuin, au Pommereuil. Ce n'est pas "la porte à côté" ! Ni le nom ni le village ne figurent dans mon arbre généalogique.
Sophie Pruvot, sa maman, meurt le 23 mars 1913, Marc n'a que 12 ans.
Adolphe Lenglet, son papa, meurt le 25 juillet 1921. grand-père, 20 ans, est militaire, en garnison à Metz, Il recevra une permission pour organiser les funérailles.
Bon élève, il bénéficiera d'une éducation plus poussée que la moyenne des jeunes gens de cette époque et fréquentera le cours complémentaire afin de préparer le brevet élémentaire. J'ai retrouvé, dans le grenier de leur maison, trois cahiers : deux cahiers "du jour", de 1914 et 1916, et un cahier d'anglais de 1917. Ce qui me frappera le plus c'est qu'à aucun moment il n'est fait état de la guerre en cours dans ces cahiers.
Son diplôme en poche, Marc sera employé au service secrétariat - comptabilité des Ets Maroger et Devigne, rue du "Nouveau Monde" (aujourd'hui Victor Hugo).
Le 5 avril 1921 il est incorporé au 154è Régiment d'infanterie à Lérouville, Meuse. Il sera versé au 18è RTA Régiment de tirailleurs algériens en poste à Metz, quelques semaines avant sa libération en avril 1923. Pendant tout ce temps ils échangent de nombreux courriers, parfois difficilement compréhensibles parce que partiellement rédigés sur des cartes postales qui ont été conservées, et sur du papier... qui a été jeté !
La caserne de Lérouville, initialement composée de baraques en bois insalubres en 1885, sera heureusement rebâtie en dur dès 1906.
Ci-dessous : à un poste frontière franco-allemande. Marc est le 2è en partant de la droite, le plus petit. Il mesure 1m64, les hommes dépassent rarement les 1m70 il y a un siècle.
Rappelé le 2 septembre 1939 au 18è Régiment d'infanterie territoriale, il est classé "sans affectation" le 13 octobre de la même année, en raison de ses 4 enfants.
Gabrielle Virginie Fruit
Elle est la fille de Emile Fruit et Aimée Wanecq. Elle naît le samedi 26 octobre 1901, troisième d'une fratrie de six enfants. l'aînée Jeanne, né en 1897, épousera Paul Grière. -Article en cours d'écriture -
Une autre Gabrielle née deux ans plus tôt n'a vécu que six mois.
Emilien, sera le premier garçon de la famille, né en 1904, il épousera Alfreda Théry. Un article lui est consacré ICI
Il sera suivi de Noël, né en 1906 qui mourra noyé en 1909 sous les yeux de sa soeur Gabrielle. Un article lui sera consacré ICI .
Cinq années plus tard, Aimée sera sans doute surprise de se découvrir de nouveau enceinte. La petite Noella viendra compléter la famille. Née en 1911, elle épousera Arthur Tordoit. Un article lui est consacré ICI
Gabrielle travaille également pour le compte des textiles Maroger et Devigne, mais pas en usine. Elle est "épetisseuse" à domicile. Ce métier consiste à déceler puis réparer à la main les irrégularités d'un tissus . L'employeur livre, avec sa camionnette, des pièces de tissus qui seront déroulées sur un grande table, et scrutées face à la lumière du jour pour détecter le moindre défaut. Courbée toute la journée, le dos et les yeux souffrent.
A gauche : Gabrielle et Jeanne. A droite : Gabrielle et Noella.
Le couple aura 4 enfants. Tous aujourd'hui (2024) disparus.
Adolphe 1924, marié à Rolande Delépine (mes parents)
Gabrielle (dite Gaby) et Noelle, les jumelles nées en 1927. Gaby épousera René Watremez. Noelle épousera Léonce Vos.
Jean-Marc, 1930, il épousera Françoise Quievreux.
Photo de famille avec le 1er né Adolphe 1924:
Photo ci-dessous, Adolphe, Noelle, Gaby, puis assis, Jean-Marc et deux petites cousines :
La famille habite au 10 rue Lazare Carnot (le grillage de cloture du jardinet en facade a disparu aujourd'hui)
Une grande photo de famille lors d'une communion chez les cousins Vitaux 1932
Gabrielle Carte d'identité 1953 :
En voyage à Lourdes avec Gaby et son amie Gilberte Bruneau.
Visite, chez les grands-parents, des cousins Wanecq de l'Aisne, en 1967
Grand mère et moi enfant sur le marché de Caudry:
Nos grands parents habitant à proximité de chez nous, et sur le chemin de l'école, il ne se passait pas un jour sans que nous y fassions halte. Souvent nous y déjeunions le midi, et y passions parfois le week-end lorsque nos parents s'absentaient. Ils étaient toujours disponibles pour nous.
Grand père et grand mère étaient "très gentils" ce qui est un doux euphémisme pour signifier qu'ils nous laissaient tout faire ... les "jeunes d'apaches" en profitaient allègrement pour courir partout et faire des farces à grand-père, je me souviens d'un jour où le café avait été remplacé par du coca dans la cafetière.
Quant à moi, je passais mon temps à retourner le grenier ou les tiroirs à la recherche de mille et un trésors, de vieilles photos (déjà !), des babioles, comme ce "sucrier "?, trouvé dans le grenier, qui me sert de pot à crayons depuis plus de 50 ans.et, surtout, les cahiers d'école de grand-père.
La vaste salle de séjour servait aux agapes familiales, repas de nouvel an, communions... comme ci-dessous à la communion de Bertrand. les 3 chipies qui jouent avec le magnum de champagne sont mes cousines Marie Pierre, Edith et moi
Grand-mère nous emmenait souvent au cimetière, Edith et moi, elle nous montrait la tombe de ses parents et des autres membres de la famille.... mon "virus" de la généalogie est né de là.
Je me souviens que grand-mère venait parfois me sortir le jeudi après-midi, lorsque j'etais pensionnaire à Fénelon. Elle prenait le train. Nous nous promenions en ville, faisions quelques courses et faisions une halte au Café Henri.
Une photo du couple, prise peut-être pour leur 60 ans, en 1961, on voit se dessiner le goitre dont j'ai souvenir que grand-mère s'etait faite opérer.
Le temps des arrière-petits-enfants :
Marc, Gabrielle prennent un grade en 1978, avec la naissance de mon fils Cédirc, ils deviennent arrière-grands-parents.
1978, Chez Gaby avec mes parents et mon frère
Gabrielle et ses Arrière Petits Enfants. Cédric, Audrey, Stéphane bébé, Aude et Amélie. Il ne manque que Grégory qui naîtra quelques mois après cette photo.
Dans la cuisine été 1986 :
Marc est décédé le 21 mars 1979 à l'age de 78 ans. Gabrielle est décédée le 17 septembre 1987 à l'age de 86 ans.
Maintenant que nous sommes à notre tour grands-parents, nous mesurons le fossé qui nous sépare de cette époque, les distances entre membres d'une famille ont littéralement explosé, nos petits enfants sont à des centaines ou même des milliers de kilomètres, il nous faut réinventer tout un mode relationnel ...
J'adresse un grand MERCI aux membres de la famille qui m'ont fourni les photos ici présentées.
Quelques pages des cahiers de Marc, instituteur Monsieur Leroy
Calligraphie :
Date de dernière mise à jour : Mar 06 août 2024
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