14 février, Valentine a trouvé son Valentin
- Le Mar 13 fév 2024
- 2 commentaires
Marie « Valentine » Joseph François
Née le 14 février 1791 à Montigny en Cambrésis, est l’une de mes lointaines cousines, nous avons une bonne dizaine d’ancêtres en commun, via les branches Haimé (aimé, Haimel), Lamouret, Leduc, Marlière, Rousseau.
Henri Edouard Valentin Tamboise, dit Berlaimont, a six ans de moins que son amoureuse, né également à Montigny en Cambrésis, le 24 mai 1797. Il exerce la profession de tisseur et marchand de vaches. Lui aussi est un lointain cousin.
Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants….
Le conte de fées s’arrête là !
Le couple aura neuf enfants entre 1821 et 1834, taux nettement supérieur à la normale, en général le rythme de fécondité est d’un enfant tous les deux ans, en raison de l’infertilité pendant l’allaitement. La raison est simple : sur les neuf enfants, sept ne passeront pas le cap de la prime jeunesse.
Quelle explication à cette hécatombe ? Il est bien difficile de répondre.
J’exclus une tare de consanguinité, après vérification, les deux mariés n’ont aucun lien de parenté. Pas d’ancêtre en commun.
La mortalité infantile est, dans le Nord à cette époque, supérieure à la moyenne nationale. Elle tourne autour de 20/100, ce qui représente malgré tout un énorme progrès par rapport au siècle précédent. Au XVIIIe siècle, c’étaient trois à quatre enfants sur dix qui n’atteignaient pas l’âge adulte. Mais nous sommes très loin des chiffres catastrophiques enregistrés dans la famille qui nous préoccupe.
Alors, quelle malédiction touchait ce foyer ?
Mortalité endogène liée à la mauvaise santé de la mère et aux conditions d’accouchement ? Maladies induites par la sous-alimentation, l’environnement et la promiscuité favorisant les maladies respiratoires, mais aussi les épidémies. Une autre hypothèse me vient à l’esprit, elle touche à la profession de Berlaimont. Marchand de vaches. Un terrain propice à la variole, contre laquelle la vaccination n’arrivera qu’un demi-siècle plus tard.
A noter que j’ai déjà consacré un article à cette famille, sous forme d’un « rendez-vous Ancestral » qui s’intitulait Petits anges messagers du ciel.
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Commentaires
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- 1. Christiane Bruneau Le Mer 14 fév 2024
Belle idée que cette Valentine et ce Valentin. J'ai aussi une famille où seuls deux enfants sur une dizaine ont survécu, dont mon arrière grand-mère maternelle. -
- 2. Hélène FRERET Le Mer 14 fév 2024
Un bel article pour une histoire qui commence bien et finit mal. J'ai été très intéressée par les diverses hypothèses envisagées pour les causes de mortalité infantile, notamment la variole à laquelle je n'aurai jamais pensé.
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