Cetait au temps ...

Chapeau 2

Adolphine Basquin née Dupire

Céleste Adolphine Basquin née Dupire est la jeune femme sur qui se porte mon choix pour l’exercice « la photo du mois » de mai 2024.

Les femmes sont souvent les grandes oubliées de la généalogie. Parce qu’on a peu d’informations sur elles, pas de prouesses militaires à raconter, peu de professions à mettre en valeur. Souvent ménagères, elles attirent l’attention soit parce qu’elles ont mis au monde un nombre inimaginable (vu de notre époque) d’enfants, soit parce qu’elles sont mortes jeunes.

Chapeau 3

La dame aux chapeaux

 

La personne choisie ne répond à aucun de ces critères, ce qui a attiré mon regard, ce sont... ses chapeaux !

J’adresse un grand MERCI à Jean Claude Taisne, pour avoir mis ces images à ma disposition.

Autre point d’intérêt, son patronyme.

Outre le fait que ce sera ma contribution au recensement de tous les BASQUIN du Cambrésis, effectué par mon amie et, un petit peu cousine, Manuèle BASQUIN, j’espère que la diffusion de l’article m’aidera à combler quelques trous qui subsistent au niveau de l’état civil.

Nous ignorons le nom du photographe qui a réalisé ce cliché. On notera qu'il n'a pas été très soigneux dans le camouflage latéral du mur qui supporte le décor.

 

Adolphine basquin veuve tampon

Sa famille, ses origines

N dupire basquin 1891

Céleste voit le jour dans la petite ville de Le Cateau-Cambrésis le 15 juillet 1891. Elle est mise au monde et déclarée par la sage-femme qui a procédé à l’accouchement. Elle serait née « rue de » l’hôpital, les témoins étant Eugène Basquin concierge et François Carlier, garde-champêtre, j’en déduis qu’elle est plutôt née « à » l’hôpital. Loin du cercle familial.

La mère, Céleste Dupire, âgée de 23 ans, est originaire de Solesmes. Ouvrière d’usine, elle réside au Cateau. Il n’y a pas de père.

Le 17 août 1895 Céleste épouse le jeune Ernest Alfred Basquin. À l’issue de cette union, le couple déclare, reconnaît et légitime l’enfant comme le sien.

Mariage legitimation

Dont acte !  Cependant j’ai cherché à en savoir un peu plus sur le jeune marié.

Ernest Basquin, 23 ans, est employé comme garçon de magasin. Né à Beaumont en Cambrésis, il réside au Cateau chez ses parents.

Est-il réellement le père biologique de Céleste ou a-t-il endossé cette paternité ?

Lors de la naissance du bébé, il n’avait que 19 ans. La précocité n’est bien sûr pas un indice. Ce qui surprend c’est qu’il s’engage dans l’armée pour quatre ans en avril 1891, trois mois avant la naissance de l’enfant.

Alors, fuite par peur d’assumer une paternité ou concours de circonstances  ?  Tout est bien qui finit bien.

Une autre petite fille Yvonne naîtra en 1899, mais celle-ci ne survivra pas.

 

Livre ouvert svg 1

 

Avec les années la jeune femme se fait appeler par son second prénom.

C’est ainsi que Céleste Dupire est devenue Adolphine Basquin.

Elle est employée à l’usine Seydoux du Cateau. À la fin du XIXe siècle, d’énormes bâtiments avaient été construits pour la filature et le tissage qui utilisaient des métiers de taille imposante et employaient des milliers d’ouvriers.

Adolphine y est rentrayeuse.

 

 

Madame Jules Fruit

Le 23 mai 1914, elle convole avec un jeune veuf, brodeur originaire de Bertry, Jules Fruit dont l’épouse est décédée 18 mois plus tôt.

J’ai déjà eu l’occasion de vous parler de lui ICI : Jules Fruit, 1887-1916, Mort pour la France

Ci-contre une photo de famille au temps du bonheur, Céleste y apparaît jeune et souriante.

Elle pose aux côtés de son beau-frère Edouard Bréas et sa belle-sœur Marie-Louise Fruit dont elle est très proche.

Vous pourrez retrouver l’ensemble de la famille  ICI : Famille Charles Antoine Fruit x Thérèse Poulain

Le bonheur sera de courte durée puisque la guerre lui enlèvera son mari après moins de trois mois d’union et qu’il se fera tuer en 1916.

Ce couple n’aura aucune descendance.

Photo fruit breas tampon

Au temps perdu

 

 

Deuil en 12heures sur la vitrine d un teinturier

Autre temps, autres mœurs !

Alors qu’on fait le reproche à la génération actuelle de photographier tout et n’importe quoi. Il ne serait venu à personne, après la seconde guerre mondiale, de se faire photographier en « grand deuil ».

Les règles et coutumes qui ont réglé la vie au XIXe siècle sont toujours en vigueur à la fin de la Grande guerre. Le deuil de veuve est le plus strict et le plus austère qui soit.

Le vêtement de deuil est un signe extérieur de tristesse. Il se porte deux ans : un an de grand deuil en laine, six mois en lainage fantaisie et soie, trois mois en noir et blanc et les trois derniers mois en gris, mauve, violet, prune.

Après deux guerres et des années de privations, où le moindre coupon de tissus était rationné, la tenue vestimentaire de deuil s’est nettement simplifiée. Nombre de personnes n’ayant pas les moyens financiers de s’acheter des vêtements spécifiques. Je me souviens que, dans les années 50/60, il était courant de déposer chez le teinturier un manteau ou un tailleurs que les personnes récupéraient,  teint en noir dans les deux jours, pour les funérailles.

Madame Arthur Caudmont.

Adolphine basquin et 2 filllettes tampon

En 1922, la Adolphine épousera en secondes noces Arthur Caudmont, forgeron, divorcé. Adolphine est encore jeune, trente ans.

Pourtant, dans l'état actuel de mes recherches,  pas plus que précédemment je ne découvrirai de descendance à cette union.

Ci-contre, Adolphine avec, à gauche, sa nièce  Marie-Thérèse Bréas qui deviendra plus tard Madame Eloi, la grandmère de Jean Claude Taisne, mais c'est une autre histoire. l'adolescente de droite n'a pas été identifiée.

Arthur Caudmont est décédé au Cateau à la fin de l’année 1946. Quant à Adolphine, la date et le lieu de sa mort sont inconnus à ce jour.

C'est ici que j'en appelle à tous les Basquin du Cambrésis. la même question subsiste, en ce qui concerne son père : Ernest Alfred Basquin. Date et lieu de décès inconnus.

 

 

Bouteille a la mer

 

Heureuse avis

 

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Commentaires

  • Isorez
    • 1. Isorez Le Sam 11 mai 2024
    Bonjour, quel beau travail de recherches. Bravo

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