Vitaux Jean-Cornil (1927-2013)
- Le Mar 03 nov 2020
- Dans Anniversaires et Hommages
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Reconnaissez-vous ce petit berger, en tête d'une procession à Bertry ?
12 mai 2013
Ce 12 mai 2013, Jean-Cornil Vitaux nous quittait à l'âge de 85 ans. Son patronyme, résonne à l'origine aux terres de Picardie, puis du Cambrésis, où on le retrouve d'abord à Reumont puis à Clary.
Il se trouve que Jean-Cornil était l’arrière-petit-cousin de mon père par les Pruvot et les Herbet de Bertry, et également celui ma mère par les Lecompte de Clary.
De surcroît, la famille Vitaux entretenait de profonds liens d’amitié avec les Lenglet. Les fils de l’histoire familiale se tissent parfois bien au-delà des seules parentés officielles. La preuve en est donnée par la présence de ma famille à la communion de sa soeur, Marie Louise en 1936.
Deux branches, un arbre
À Bertry, le nom Vitaux se décline en deux branches, issues d’un même tronc familial mais évoluant sous des confessions différentes : l’une catholique, l’autre protestante. Jean Cornil appartenait à la branche catholique, mais il n’ignorait pas que certains de ses lointains cousins, partageant pourtant le même patronyme, suivaient d’autres rites. Une particularité qui reflète assez bien l’histoire du village et de ses influences multiples.
En famille
Jean Cornil voit le jour à Bertry le 4 novembre 1927, fils de Frédéric Vitaux et Ismérie Herbet.
Il grandit entouré de ses deux sœurs aînées, Flora, née en 1922, qui épousera Charles Wanecq et Marie-Louise, née en 1925 qui se mariera avec Paul Wanecq, le frère de Charles. Tous deux originaires de Montigny.
Très tôt, Jean Cornil est formé à la vie agricole et fréquente le cours d’agriculture de Clary, comme en témoigne une photo de groupe où il apparaît au premier rang, le deuxième en partant de la gauche.
Avant d’entrer pleinement dans sa vie d'homme, il marque une première étape symbolique en faisant sa communion solennelle.
A cette époque les communions ont lieu non pas à la pentecôte comme aujourd'hui, mais le dimanche de la fête de Jeanne d’Arc, célébrée cette année-là, le 14 mai 1939.
Nous le découvrons, figé dans la solennité du moment : souliers vernis, costume noir impeccable, gants blancs, un brassard immaculé sur la manche et un missel dans la main.
Témoignage d’une époque de transition où l’aube blanche n’avait pas encore supplanté l’habit de cérémonie mais où le costume marin, autrefois en vogue, avait semble t-il enfin disparu des usages.
En 1954, Jean Cornil épouse Paulette Leclerc à Caudry. De cette union naîtra un fils, Pascal. Mais la vie suit son cours, et le destin sépare les chemins : Pascal quitte Bertry pour s’établir dans un autre département, tandis que Jean Cornil reste attaché à son village natal.
En 2006, il perd son épouse, Paulette. Désormais veuf, il continue sa routine quotidienne avec ce mélange de pragmatisme et d’indépendance propre aux gens de la terre. On le croise dans le village, toujours actif, fidèle à lui-même. Son moyen de locomotion ? Son tracteur, sur lequel il se rend dans les commerces du village, pour ses achats, comme d’autres le feraient en voiture. Une image qui restera sans doute gravée dans la mémoire des Bertrésiens : celle d’un homme pour qui la terre n’était pas seulement un métier, mais un mode de vie, jusque dans les plus petits gestes du quotidien.
Parmi les souvenirs découverts dans la malle aux trésors familiale, La photographie de Jean-Cornil, en tête d’une procession, vêtu en petit berger.
La photo n'était pas datée mais je pense la situer vers 1932-1933
Il s'agit d’une procession des rogations ou de la Fête-Dieu ?
Les rogations, célébrées les trois jours précédant l’Ascension, etaient des processions liturgiques demandant la bénédiction des récoltes et la protection des villages. Elles ont perduré jusque dans les années 70.
Quant à la Fête-Dieu, elle honore le Saint-Sacrement et donnait lieu également à des processions , souvent accompagnées de jeunes enfants costumés, de bannières et de pétales de fleurs jonchant les rues.
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