Albert Taine 1924-2012
- Le Mer 24 avr 2024
- Dans Anniversaires
- 3 commentaires
Albert Taine aurait eu 100 ans aujourd’hui.
Mes billets concernant des contemporains sont plutôt rares. Cependant, je ne pouvais pas laisser passer cette occasion de rendre hommage à l’un de ceux qui ont accompagné notre enfance, notre jeunesse puis notre vie d’adulte.
Jamais nos familles ne se sont perdues de vue.
Un peu de généalogie
Sa famille
Albert est le cadet d’une fratrie de trois enfants. Cette position du milieu pourrait être inconfortable, le cadet n’obtenant ni les privilèges de l’aîné, ni l’indulgence accordée aux benjamins. Mais l’écart d’âge entre les trois enfants gomme ces potentielles difficultés. L’aîné, Roger est né à la fin de la grande guerre, en 1918. Quant à la benjamine, puisque c’est une fille, Madeleine, elle naîtra dix années après Albert. Les deux frères entretiendront une relation protectrice vis-à-vis de leur petite sœur.
Arthur Taine et Hélène Fruit, son épouse, ont toujours fait partie de notre paysage, ils habitaient à deux pas de chez nos parents.
Pour les gosses du quartier c’était « pépère Arthur » que nous voyions passer régulièrement avec sa brouette, parce que son potager était situé à une centaine de mètres de son domicile. C’était la gentillesse personnifiée.
Hélène nous paraissait plus sévère, elle houspillait un peu son mari de temps en temps à l’instar de ma grand-mère envers mon grand-père. Hélène était bonne cuisinière, sa tarte au "libouli"
était réputée.
Le mariage
Vient le temps de l’amour et du mariage avec Louisette Bantegnies, en septembre 1946.
La France d'alors est en pleine reconstruction et n'a toujours pas choisi ses nouvelles institutions, près d'un an et demi après la fin de la guerre, elle est toujours dirigée par un gouvernement provisoire. Les tickets de rationnement ne disparaîtront que bien plus tard, en décembre 1949.
Deux enfants, Emile et Henri naîtront de cette union.
Albert et Louisette sont commerçants dans le prêt à porter, ils vendent des pull-overs et des gilets dans leur magasin et sur les marchés.
Dur travail ! On ne vend si bien que lorsqu’il fait très froid.
Les trente glorieuses et plus.
Les trente glorieuses seront aussi les trente heureuses.
Nous grandirons dans une ambiance de travail mais aussi une ambiance festive, faites de joies simples, de réceptions entre amis, de repas jugés aujourd’hui pantagruéliques.
Comment ne pas évoquer le fameux couscous d’Albert que nul n’aurait voulu manquer !
Louisette te laissera au bord du chemin en 2006. Tu la rejoindras en 2012. Nous avions prévu d’aller prendre une « coupette » chez toi peu de temps auparavant, tu es parti plus vite que prévu. Restera de toi le souvenir de ta gentillesse et de ton éternel sourire.
Bisous volants là-haut, pour toi et tous ceux que j’aime et qui t’entourent.
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Commentaires
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- 1. E.Taine Le Dim 28 avr 2024
Bravo pour ce récit de vie emprunt de sensibilité et merci pour le partage des photos qui me permettra d' illustrer mon arbre généalogique en faisant vivre ce lointain cousin
Evelyne -
- 2. Francis TAINE Le Mer 24 avr 2024
Beau résumé de personnes que j'ai toujours connues le sourire aux lèvres et une bonne humeur communicante -
- 3. Christiane Bruneau Le Mer 24 avr 2024
Que de tendresse dans ce texte !
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